Amidon Miser sur la communication auprès du consommateur
Face à la méfiance et à l’envie de plus de naturalité du grand public, les professionnels de la filière amidonnière se rejoignent autour de l’importance de communiquer.
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Alors que l’Usipa (Union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés) se réunissait ce mercredi 26 septembre pour son assemblée générale annuelle, elle proposait une table ronde qui devait répondre à cette interrogation : « Quelles réponses les amidonniers apportent-ils aux nouvelles attentes des consommateurs ? » Dans l’assistance, certains ont pu être déroutés par l’orientation qu’a prise la réunion puisqu’il a surtout été question de… protéines végétales.
Des consommateurs méfiants
Néanmoins, on retiendra que la filière de l’amidon met tout en œuvre pour garder la confiance des consommateurs avides de plus de naturalité. Ces derniers se questionnent davantage sur leur alimentation et peuvent exprimer leur méfiance face « au “produit aliment” qu’on va ingérer, qu’on va faire soi », définit Karine Boquet, cheffe du secrétariat interministériel au Conseil national de l’alimentation. À cela s’ajoutent les scandales sanitaires, l’usage démocratisé de certaines applications comme Yuka qui décrypte les étiquettes et évalue l’impact des aliments sur la santé du consommateur, etc.
Transformer n’est pas un tabou !
« Les ingrédients à consonance chimique ou inconnus peuvent faire peur. Chez Herta, nous menons des études sur l’image des ingrédients afin de travailler leur liste et les formulations produits. L’amidon a plutôt une bonne image ; il obtient une note de 6/10 d’opinion globale. En revanche, quand on emploie “amidon modifié”, la note tombe à 3-3,5/10. [...] Nous travaillons donc à la simplification des listes pour des produits de qualité », poursuit Catherine Petilon, directrice du marketing chez Herta.
Pour Sébastien Abis, directeur du club Demeter, « il faut dédiaboliser cette histoire de transformation. C’est vrai que les mots sont très vite complexes, ceux de la chimie font peur. […] Les acteurs du secteur doivent simplifier leur sémantique. Transformer n’est pas un tabou ! Transformer permet de valoriser et de rendre meilleurs des produits qui existent sur une base naturelle. Cela permet d’être dans la disponibilité, la qualité, la sûreté et la durabilité ».
Une grande fête de l’amidon
La communication, voire l’éducation et la formation, apparaît donc comme un levier incontournable pour reconquérir le public sceptique.
« L’Amidon en fête », qui rassemblera pour la première fois les acteurs de l’amidonnerie le 27 novembre, sera l’occasion pour les consommateurs de découvrir cette filière. L’ensemble des amidonneries de l’Hexagone participeront et accueilleront les badauds. Pour l’Usipa, il s’agit de « mettre en lumière les professionnels du secteur en France et leurs produits d’origine végétale incontournables et pourtant méconnus ».
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